Evénement : Un jubilé qui a rimé avec gaieté

Un jubilé mémorable a conclu en beauté la carrière du célèbre rugbyman Serge Betsen.

Stars VIP, XV du Président, grands supporters de Serge … tous ont répondu présent pour faire honneur une dernière fois, à leur héros du ballon ovale. 

 

Ce mercredi 6 juin, l’arrivée des enfants a marqué le début des festivités. Les cadets et les minimes (âgés de 12 à 17 ans), issus du Biarritz Olympique et de deux nouvelles antennes de la SBA (Clichy et le Val de Marne) ont assisté à une présentation de l’association. Ils ont ensuite participé à des ateliers « défense » sous le regard bienveillant de l’homme que l’on surnommait « la Faucheuse » et d’entraîneurs du Biarritz Olympique.

 

A 18 h 00, le stade Aguiléra a ouvert ses portes à plus de 7 000 personnes venues tout spécialement manifester leur attachement àcet homme au grand cœur qu’ils ont encouragé pendant de longues années! Deux stands de la Serge Betsen Academy   tenus par les bénévoles de l’association  faisaient office d’exposition. Les conditions de vie au Cameroun et le travail de la SBA sur place étaient les thèmes abordés. Tout au long du jubilé, des souvenirs à l’effigie de l’association ont été distribués à nos généreux donateurs.

 Cet évènement sportif a débuté par un « match VIP » (je ne sais pas ce que c’est ! à toucher !)auquel ont participé d’anciens joueurs  prestigieux , de rugby ou d’autres disciplines sportives, Sur le terrain se sont succédé en tenue d’époque : Christophe Dominici, Bixente Lizarazu, Olivier Roumat, Grégory Coupet et bien d’autres …. Entre temps, un cocktail VIP d’avant match était organisé dans une salle du Biarritz Olympique, offrant l’occasion aux plus grands fans de se mêler aux géants du sport. Le coup d’envoi du match tant attendu entre le XV du Président et la sélection de Serge Betsenqui comptait  Jérémy Castex, Imanol Harinordoquy, Benoit Auguste a été donné à 20h15.Durant la mi-temps,les chanteurs de la célèbre  chorale « Choeur Oldarra »ont entonné quelques chants basques traditionnels qui ont ravi le public..  

Au cours de la deuxième mi-temps le  plaquage impitoyable de Frédèric Michalak a valu trois points de suture à Serge Betsen, mais pas de quoi inquiéter ce géant du rugby qui en a vu d’autres ! ! Malgré la défaite de l’équipe de Serge face au XV du Président (54-14), ce sont la bonne humeur et la convivialité qui ont marqué  le public et les équipes.

C’est avec un cocktail VIP d’après match que cette belle fête s’est conclue. Plusieurs discours se sont enchaînés, à commencer par celui de Serge Betsen, qui a remercié ses camarades et tous les invités d’avoir participé à cette belle soirée. Bien entendu, un discours a été prononcé au nom de la Serge Betsen Academy, afin de raconter l’histoire de cette association et présenter ses objectifs.

Enfin, Cookie, un chanteur biarrot, a dédié une chanson à Serge : un bel hommage pour remercier celui qui a fait vibrer le B.O pendant 16 belles années. Une vente aux enchères a ensuite pris place :casque, espadrilles, bouclier de Brennus, ballons, maillots dédicacés et une journée avec Serge Betsen ont été mis en vente, les bénéfices ont été reversés à l’association.

Il n’y a pas à dire, cet évènement aura marqué les esprits des supporters et de Serge Betsen lui-même. On se souviendra de la joie que Mr Betsen a transmise sur les terrains de rugby durant ces 20 dernières années, et de la générosité dont il a toujours fait preuve  à travers son engagement dans le sport et dans  son association depuis maintenant 8 ans!

 Merci Serge !  

Evénement : FESTI’RUGBY & 10 ans de la SBA

Le Mercredi 23 Juillet avait lieu à Bayonne les 10 ans de la SERGE BETSEN ACADEMY. En ouverture des fameuses Fêtes de Bayonne, l’événenement fut une belle réussite avec un stade plein, une belle ambiance dans les tribunes, du spectacle sur le terrain et un excellent esprit entre joueurs et arbitres.

Retour sur cet événement marquant organisé par la SBA.

   


Chers amis, chers partenaires, chers parrains et marraines,

 

Grâce à vous, les 10 ans de la Serge Betsen Academy furent un grand succès puisque nous avons réussi à récolter 7203€ grâce aux deux opérations « Anglet Beach Rugby Festival » (auquel nous participions) et le FESTI’RUGBY que nous organisions nous-mêmes !

Les fonds récoltés serviront à l’agrandissement du centre de Bafia au Cameroun.

Vous pouvez retrouver les photos de l’événement sur notre page Facebook (« aimer » la page et consulter l’album) :

Nous vous tiendrons bien évidemment informés de l’avancement des travaux via notre newsletter trimestrielle.

Les retombées presse :

 

 

  • Film officiel de l’événement à venir (par COMEDIA PRODUCTION, partenaire des 10 ans)

 

 

 

Merci encore de votre soutien dont profiteront entièrement les enfants que nous aidons au Cameroun.

Mes amitiés et rendez-vous à la rentrée pour de nouvelles actualités.

Serge BETSEN

 

       

 

10 ans 10 histoires

Pour les dix années d’existence de la SBA, nous vous proposons de revenir sur des événements marquants du passé avec les témoignagnes de ceux qui ont fait vivre l’association tout au long de son existence.

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Pour les dix années d’existence de la SBA, nous vous proposons de revenir sur des événements marquants du passé avec les témoignagnes de ceux qui ont fait vivre l’association tout au long de son existence.

Voici le témoignage de Jean-Cyrille, professeur et responsable du centre de Bafia.

Madame, Monsieur les responsables,

Si la Serge Betsen Academy (S.B.A) n’existait pas, il fallait la créer ; et maintenant qu’elle existe, il faut trouver les voies et moyens pour l’agrandir tellement elle symbolise l’espoir pour beaucoup de désespérés».

Trois cas de figure pour étayer cette affirmation :

SOUMEKOUNG Ferry, né le 12 août 1999, sans être orphelin, il n’a ni père ni mère (son père étant homosexuel et ne voulant pas que ses compagnons actuels découvrent cette « erreur » du passé, il l’a prié d’aller vivre chez sa mère; et sa mère, démunie, sans aucune ressource, devant s’occuper de 04 enfants qu’elle a eu avec 04 pères différents, n’avait pas d’autres choix que de lui demander de commencer à se battre…comme un homme).

C’est ainsi qu’il s’est vu obligé d’abandonner les classes pour travailler dans une scierie où il était manutentionnaire gagnant 1 000F chaque jour où il était retenu.

Grâce à la Serge Betsen Academy, Ferry est sorti de cet enfer :

?La SBA, par le biais de l’encadreur du Centre de Bafia, lui a trouvé une place dans un Lycée de la place en plein milieu du 2e trimestre en classe de Form III ;

?La SBA a payé ses frais de scolarité le 14 mars 2014 ;

?La SBA lui a trouvé un toit et une nouvelle famille (il fait partie des deux enfants qui sont logés dans les locaux de la SBA de Bafia) ;

?La SBA le nourrit : un budget pour l’alimentation des enfants a été spécialement adopté par vos soins ;

?La SBA va plus loin – elle l’habille. Un mois ne passe pas sans que la coordinatrice des activités au Cameroun, Mme NGAMY, ne m’invite à descendre sur Yaoundé pour aller récupérer les habits et les chaussures à distribuer aux enfants.

Résultait : Ferry est comme un enfant né de nouveau, avec de nouvelles envies, de nouveaux espoirs, de nouveaux challenges. Et le premier défi qu’il a tenu à relever était celui d’aller en classe supérieure malgré le retard accusé : il a eu une moyenne de 10,65 / 20 et se retrouve 16ème sur les 50 qu’ils étaient dans sa classe.

Sur un tout autre plan, YAYA NYAM Armand Parfait, élève en classe de 1ère au Lycée technique. Il a présenté le Probatoire cette année.

Problème : il a choisit comme filière d’étude les Techniques Administratives (1ère S.T.T). Une série qui a deux exigences fondamentales : l’élève doit avoir un ordinateur à la maison et par conséquent, disposer d’une alimentation en énergie électrique. Malheureusement, Parfait vit chez un oncle qui ne peut pas se payer le luxe d’un abonnement au réseau électrique, la famille s’éclaire avec la lampe tempête depuis des années. Et ce n’est pas dans ces conditions qu’on peut lui offrir un ordinateur si déjà la famille n’a même pas un téléviseur.

Grâce à la SBA, YAYA fait aujourd’hui partie des privilégiés : en intégrant la SBA en 2013, non seulement il bénéficie d’une salle d’étude éclairée, mais aussi et surtout, il dispose en permanence de 5 ordinateurs performants. Il me répète très régulièrement qu’il s’estime chanceux et qu’il entend profiter à fond de cette chance.

Conséquence : YAYA est celui qui fait fonctionner à plein régime notre salle informatique. Il y est tout le temps.

Enfin, MAYONG Nelly à l’époque élève en classe de première, déclare une fois en assemblée générale : « ma rencontre avec l’encadreur du Centre Rosy (notre ancienne dénomination) a été un moment décisif dans ma vie. Je suis devenue moins timide, j’ai repris confiance en moi et ses conseils m’accompagnent en tout ».

ATCHAN André, classe de troisième, m’a envoyé un sms le 22 mai 2014 : « bonjour monsieur le plus grand encadreur, je tiens à vous dire merci pour tout ce que vous faites pour moi. Bon week-end monsieur ».

Et c’est dans le même sens qu’André BETSEN me dit : « Monsieur, je dois vous dire que je regrette que tous les conseils que vous nous donner à chaque rencontre ne soient pas enregistrés quelque part tellement ils sont profonds ».

Voilà donc, ramassée en deux ou trois images, la SBA : une SBA qui conseille, une SBA qui redonne espoir, une SBA qui fait, j’ai envie de dire, revenir certains enfants à la vie.

Comme c’est beau de voir tous ces enfants retrouver le sourire, l’espérance. Comme c’est exaltant de les voir rêver d’un avenir différent de celui auquel leurs origines sociales les condamnaient.

Les visites régulières de Madame Odile, de Alexia, de Madame NGAMY et surtout de leur grand-frère Serge ont eu un effet magique sur eux : d’après leurs déclarations, que l’on s’intéresse à ce point à eux les fait exister, leur donne la mesure de leur importance et c’est ainsi qu’ils retrouvent confiance en eux-mêmes.

Sur un tout autre plan, c’est clair que toute organisation qui n’a pas prévu des mécanismes de règlement des conflits, des circuits d’écoute ou des éléments de motivation s’étiole et s’éteint.

C’est pourquoi je me sens très à l’aise avec l’initiative de Mme NGAMY qui est de nous réunir chaque deuxième mardi du mois pour faire le bilan du mois écoulé et jeter les bases pour le mois à venir.

C’est aussi dans le même sens que je tiens à vous remercier pour votre grande capacité d’écoute ainsi que votre promptitude à étouffer tout dysfonctionnement. Il faut dire que j’ai vécu quelques moments de doutes au sein de la SBA à cause de certains membres qui ont voulu mettre les querelles de personne au centre de nos activités.

Et c’est durant ces moments de crise que j’ai pu constater que la SBA c’est une organisation solide, une discipline à respectée et des idéaux à défendre. Vous avez réagi avec vigueur pour neutraliser tous les éléments perturbateurs. Et aujourd’hui, je pense que l’atmosphère est redevenue saine et le climat de travail serein. Votre rigueur dans la gestion des mauvais comportements, en même temps qu’elle sonne comme un avertissement pour moi et pour tout membre qui serait tenté de devenir indélicat, elle est aussi une garantie que tout est mis en oeuvre pour assurer à chacun un bon climat de travail.

Et l’idée de désigner Mme NGAMY comme coordinatrice nationale a constitué un grand coup de fouet au niveau du Cameroun. Son dynamisme, sa clairvoyance, sa

générosité et sa disponibilité sont pour moi une source de motivation. Grâce à elle, il y a davantage de lisibilité et un meilleur échange d’expérience.

Ainsi, mon adhésion à la SBA s’apparente à une aventure humaine exaltante.

Je me prends donc à rêver de voir cette aventure durer éternellement. Et cette inscription dans la durée passe certainement :

1/-Par l’agrandissement du Centre de Bafia en vue d’augmenter la capacité d’accueil ;

2/-Par l’amélioration de l’équipement pour un internet haut débit.

Et puisque le ton est libre à la SBA, je me permets de terminer mon propos par un regret : vous avez décidé de faire rêver à nouveau ceux qui avaient perdu l’envie d’avoir envie, comment comprendre qu’une cérémonie comme la fête de l’arbre de Noël soit devenue facultative.

Pour avoir eu l’occasion de l’organiser à 2 reprises, je vous prie de me croire, cette cérémonie est un moment magique pour ces enfants. En même temps qu’elle les rassemble dans une circonstance différente, festive, elle les met au même diapason que les autres enfants qui ont la chance de recevoir la visite du Père Noël.

Cette fête permet à sa manière à la SBA d’atteindre l’un de ses objectifs : celui de voir se dessiner un sourire sur le visage d’un enfant. Si je peux donc me permettre de vous suggérer de transformer cette fête en une véritable institution.

Madame et Monsieur les responsables, voila les sentiments qui m’animent au moment de clôturer cette année scolaire. Je m’excuse d’avoir été long. Mais, comment parler de la SBA en deux lignes seulement, cette structure qui fait désormais partie intégrante de ma vie.

Tout en implorant le Seigneur Dieu tout Puissant de vous accorder longue vie et sagesse pour pouvoir conduire la SBA vers de plus grands défis, je vous prie de croire à mon engagement sans faille pour que le Centre Abraham & Sarah répondent à vos attentes afin que vive la Serge Betsen Academy”.

Jean Cyrille de Bafia

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Pour les dix années d’existence de la SBA, nous vous proposons de revenir sur des événements marquants du passé avec les témoignages de ceux qui ont fait vivre l’association tout au long de son existence.

Alexia fut la chef des projets de la SBA durant deux années.

 

Pendant mes deux années de travail au sein de la Serge Betsen Academy, j’ai pu faire des rencontres inoubliables notamment lors de mes déplacements au Cameroun. Parmi les nombreux souvenirs, je garderai en tête les accueils toujours chaleureux des enfants de L’Eau Claire ainsi que leur esprit d’entre-aide; les sourires des petits de Jardin Eden; la volonté des joueurs d’Ekounou en train de s’entrainer sur des terrains boueux. J’ai été frappée par la motivation à toute épreuve et la reconnaissance des jeunes de Bafia mais aussi par la tendresse des enfants de Zoétélé. Sans parler de l’engagement et de la générosité de l’équipe sur place, qui mène les actions de front malgré les difficultés et en s’inspirant de la joie des enfants.

Je souhaite un excellent avenir à la SBA, aux enfants et à toutes les personnes qui rendent possibles les actions menées pour une belle cause.

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Pour les dix années d’existence de la SBA, nous vous proposons de revenir sur des événements marquants du passé avec les témoignages de ceux qui ont fait vivre l’association tout au long de son existence.

Témoignage plus sérieux et poignant cette fois-ci avec deux jeunes enfants en détresse que la SBA a accueilli au sein de ses locaux pour les aider à traverser leur situation difficile.

 

 

 

Evénement : Challenge karting

 

Mardi 17 juin 2014, un challenge karting inter-entreprises s’est déroulé dans le sud de la France, au profit de la SBA.

Il a été organisé par l’antenne SBA83, à l’initiative du trésorier de l’association Sébastien Lovy. Le challenge s’est déroulé en 4 manches avec 13 équipes mixtes. A l’issue des 40 tours de pistes, Amélie et Franck ont brillamment remporté le trophée. La soirée s’est terminée dans une ambiance festive et conviviale autour d’un repas ouvert aux familles. Une soixantaine de personnes y ont assisté. Cet événement a pu rapporter 2500€ à l’association.

 

Bangangté : Défilé et match de rugby

Lors de la fête nationale, le centre de Bangangté participe au défilé en mettant la SBA en avant

    

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Pour les dix années d’existence de la SBA, nous vous proposons de revenir sur des événements marquants du passé avec les témoignagnes de ceux qui ont fait vivre l’association tout au long de son existence.

Olivier Mussat, revient sur le voyage partagé avec des anglais – suite à une soirée caritative où ils ont tous gagné leur voyage avec Serge.

Tout d’abord, en tant qu’expatrié français à Londres dans les années 2000, Serge était un symbole pour nous tous lorsqu’il a vaincu à lui seul les anglais en 2002, permettant à la France de remporter le Grand Chelem. La joie était telle que j’ai même porté mon maillot du XV de France toute la journée au bureau le lundi suivant (comme j’étais le seul Français dans un bureau plein d’Anglais).

 

Une décennie plus tard, ma femme et moi avons eu le plaisir de rencontrer Serge et nous sommes impliqués dans sa charité. Par le biais du travail, j’avais déjà été plusieurs fois au Cameroun, mais mes interactions avec les gens du pays étaient limitées car je passais la plupart de mon temps d’un aéroport à une voiture climatisée, d’un hôtel international à un bureau climatisée, puis chemin retour… Alors quand l’occasion s’est présentée de voir le « vrai Cameroun » avec Serge, nous avons sauté sur l’occasion.

 

Nous avons passé une semaine au Cameroun avec Serge et d’autres donateurs. Nous avons visité tous les centres de la SBA, rencontré les bénévoles et les responsables des centres sur le terrain mais surtout rencontré les enfants. Bien sûr, les enfants sont au cœur de tout cela, et nous avons été bouleversés par leur sourire, leur bonheur, et leur amour de la SBA, reconnaissants du tremplin que leur offre l’association pour sortir de la pauvreté.

 

Tout au long de ce voyage, nous avons été traités comme si nous faisions partie de la famille SBA, ce qui nous a permis d’avoir des relations sincères. Ce que nous pensions à l’origine allait être un « voyage touristique » a fini par devenir très émotionnel. Certains d’entre nous ont aidé à mettre en place l’entraînement de rugby, certains ont aidé les jeunes enfants à la lecture en classe, tandis que d’autres sont même allés rencontrer les chefs de village et les entreprises locales pour tenter de récolter plus de soutien et de montrer que le SBA est en réalité reconnue en dehors des frontières du Cameroun comme un exemple de charité faisant du bon travail.

 

Nous avons rencontré des étudiants incroyablement brillants, qui rencontraient des difficultés scolaires parce qu’ils n’avaient pas d’électricité à la maison et ne pouvaient donc pas être en mesure d’étudier le soir, ou d’autres étudiants dont les parents leur demandaient de travailler au lieu d’aller à l’université. Et malgré cela, ils étaient infiniment curieux et affamés d’éducation.

Je me souviendrai toujours de cet adolescent me demandant de lui expliquer l’allégorie de la caverne de Platon – qu’il avait lu de son propre chef – puis passer à la macro-économie, puis me démontrant le travail vers lequel il était destiné : être livreur comme il ne serait pas en mesure de payer l’université.

 

Je dois dire que même si nous étions dans un environnement complètement étranger, l’organisation du voyage était super et nous nous sommes toujours sentis en sécurité. Ce fut une opportunité fantastique que je recommande à tous ceux qui veulent découvrir comment le concept de « donner en retour » peut rapidement devenir une réalité. Voir sur le terrain comment quelques dollars par jour peuvent vraiment changer la vie de ces enfants n’était pas seulement une leçon d’humilité. Ce voyage nous a fait vouloir continuer à faire plus, beaucoup plus.

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Pour les dix années d’existence de la SBA, nous vous proposons de revenir sur des événements marquants du passé avec les témoignagnes de ceux qui ont fait vivre l’association tout au long de son existence.

John O’Connell a gagné son voyage avec Serge au sein des centres de la SBA. Il nous raconte son périple

 

« C’est en levant la main à une vente aux enchères à un dîner rugby que tout a commencé, alimenté par la bonhomie, et peut-être un peu d’alcool aussi – action qui comporte toujours des risques – ce que j’ai appris à mes dépens (combien d’autres maillots de rugby vais-je accrocher sur mes murs à la maison pour l’amour de Dieu!)

Ç’aurait pu être la saveur gallique de la soirée, ajoutant du « chic français » à l’atmosphère, mais quoi qu’il en soit,  un simple geste de la main nous a parachutés avec mon frère Alan « l’arrangeur de crime » ; mon cousin irlandais Charlie ainsi que mon ancien camarade directeur des London WASPS, Graham Wynde. Quelques mois plus tard, nous nous retrouvions dans le « voyage Serge Betsen » au cœur du monde merveilleux du Cameroun pour être témoin de la mission première de la SERGE BETSEN ACADEMY : transformer les vies des jeunes là-bas par les valeurs du rugby.

Le Cameroun est constitué d’une population respectueuse des lois de la société mais qui montre malheureusement une disparité chronique dans l’infrastructure pour la santé, l’enseignement, le transport, l’énergie, l’eau et d’autres questions quotidiennes que nous prenons pour acquis en Occident.
Yaoundé, la capitale, est la face la plus reconnaissable du Cameroun aux yeux des occidentaux, mais même là-bas, à l’arrivée à l’aéroport chaotique, on était immédiatement conscients de la fragilité des réseaux routiers, de santé, hydraulique et énergiques. Serge, ayant évidemment ignoré tous les conseils de santé que son équipe nous avait prodigués à nous autres « puceaux de l’Afrique », s’est bêtement piqué avec une aiguille à l’aéroport qui semblait avoir déjà été utilisée, sans arrêt, sur beaucoup d’autres personnes auparavant.

Serge étant… Serge, il ne semblait même pas s’être aperçu que son bras avait été agressé, ralentissant drastiquement son rythme de marche lors de l’injection, coupant à travers la marée de porteurs enthousiastes comme Moïse en d’autres temps.

Le court séjour à notre hôtel a duré presqu’autant de temps que le vol, mais notre intacte naïveté nous a fait embarquer le lendemain au cœur du pays pour voir à l’œuvre la SBA à l’école et sur ​​les terrains de rugby.

Mon frère Alan a clairement été élevé à la même école que Serge, ignorant toutes les directives d’avant-voyage, nous obligeant à agir comme « Lord Bountiful » lors de la première école visitée, en distribuant des maillots des Queens Park Rangers – immédiatement transformés en une cérémonie des Awards par l’entreprenant professeur principal, ne sachant pas que la plupart des adeptes de football en Angleterre considéreraient ces maillots de QPR bien plus utiles pour laver les voitures (Désolé Alan) ! Serge, de son côté, a gracieusement écopé de deux cartons jaunes en distribuant des cadeaux et commettant le sacrilège d’offrir des maillots de foot dans une tournée rugby, bien qu’après réflexion, la disparition ultérieure de mon frère avec une forte dose de saveurs de Yaoundé aurait pu être sa revanche après tout !

L’enthousiasme des jeunes était palpable d’une visite à l’autre et notre prochain arrêt avait pour objectif de voir Serge en action pour entraîner les jeunes sur un terrain de boue cuite, beaucoup n’ayant pas de chaussures, d’autres n’ayant pas de t-shirts et la plupart ne portant aucun des deux : ce fut l’un des moments forts du tour. Une fois de plus, mon frère a considéré approprié de puiser dans son expérience footballistique, cette fois dans l’arbitrage appliqué au rugby en tant qu’assistant de Serge. La plupart d’entre nous avons été très touchés par l’innocence des yeux grands ouverts des jeunes qui s’est retrouvée partout où nous sommes allés – écoles, entraînements de rugby, etc. Ça me rappelle un moment où Serge a grondé un brave jeune homme pour lui demander un maillot ce qui fit écho à l’estomac d’Olivier Twist (cf Olivier Mussat, un des membres de notre délégation, mari d’Odile) demandant plus de nourriture ! Quelle audace de demander absolument un maillot pour jouer !

La « maman » de Serge fut une charmante hôte pour quelques jours, bien que notre séjour dans « la Maison des insectes » pour une nuit soit à classer au même niveau qu’essayer d’aller aux toilettes à l’extérieur d’un igloo par -30 degrés !

Odile, qui avait depuis émergé comme la femme forte du voyage (en fait, la seule femme en réalité) dans son style à la Margaret Thatcher, avait réquisitionné quelques chambres d’hôtel pour nous après une minutieuse inspection militaire au préalable. Pensant que les chambres avaient besoin d’aération, ce qui était le cas, et son dégoût des insectes aimant la chaleur des chambres à coucher bien éclairées, ce qui fut également le cas, elle a ouvert les portes de toutes les chambres et allumé les lumières pendant au moins deux heures avant que nous ne nous installions.

Avec  tous les spécimens d’insectes que le Cameroun a confortablement installés dans chacune de nos chambres, notre équipe touristique a fait la seule chose raisonnable vu l’état des choses : vider l’alcool du bar en s’émerveillant sur la capacité d’un simple Gecko à manger son propre poids  en insectes, sautant d’une pièce à l’autre. Comme vous pouvez l’imaginer, cela nous a pris plusieurs heures pour arriver à nos fins, mais ça nous a au moins distraits pour la nuit à venir. Le fait que le réceptionniste dormait sur la table du bar a révélé pas mal de chose après réflexion.

Visitant le Roi du village, écoutant ses malheurs au sujet de la presse qui le cantonne à un rôle de de chef entouré par de femmes dépendantes (stop, ceci ressemble un peu trop à chez nous !) l’empêchant de sauter dans notre véhicule pour se rendre en Occident, essayant discrètement d’humidifier son cabanon en hutte de terre avec son urine sentant le vin de bambou : le moment était mémorable, comme l’était, avec le contraste le plus complet, le merveilleux déjeuner à l’Ambassade de France (la prochaine fois on devrait rester là-bas !).

En observant l’école que les enfants ont aidé à construire, sans livre ni chaise, aucune fenêtre, un tableau littéralement peint en noir par eux-mêmes et aucune toilettes, nous avions ressenti l’une des expériences les plus humiliantes pour nous autres mauviettes occidentales (je suis impliqué avec association caritative pour les jeunes en Irlande aussi et je regrettais que certains d’entre eux ne puissent pas avoir été témoin d’un tel manque de besoins basiques qui les auraient fait apprécier leur relative chance.)

Le retour à Yaoundé le long de « l’autoroute suicidaire » avec des trous dans la route de la taille d’Andorre, la nuit avec des camions de transport de bois allant à toute vitesse en sens inverse sans aucun feux allumés, conduit par des chauffeurs fous alimentés au RED BULL, rendant finalement relativement calme le M25 au Royaume-Uni !

Entre temps, nous avons passé quelques nuits calmes dans une charmante ville en bord de mer, lapant la tranquillité du lieu tout en profitant d’un BARBECUE sur la plage – hormis mon frère qui était atteint de la « Malédiction de Serge » et le cousin Charlie boitant à cause d’une chute avec l’excuse suivante : « l’eau étant imbuvable, je choisis l’alcool !

Durant le voyage, Olivier, le mari d’Odile, souriait avec bienveillance sur sa prise de pouvoir sur la tournée – ce que nous avons très heureusement accepté aussi – comme elle avait clairement plus de compétences organisationnelles que nous autres (particulièrement quand est venu la gestion des insectes), ce que ses prises de responsabilité ultérieures avec la SBA ont confirmé.

Tout semble si loin maintenant, bien que seulement trois années soient passées, mais les souvenirs de ce genre voyage durant une vie sont toujours très vifs. Je sais que mes compagnons ressentent la même chose et j’espère vraiment que notre participation a aidé un peu à soutenir le merveilleux travail fait par la SBA au Cameroun. Donc continuez comme ça Serge, Odile et le reste de l’équipe. Et merci pour tous ces souvenirs ! »